Inter-Environnement Bruxelles
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Tivoli va accueillir 30% de logements sociaux. Un pas dans la bonne direction...

IEB, le RBDH et le Bral saluent la décision qui a été prise par la SDRB de réaliser 30% de logements sociaux sur le site de Tivoli. Une pratique qui, pour les associations, devrait être généralisée à l’ensemble des projets immobiliers d’une certaine envergure, qu’ils soient publics ou privés.

Tivoli, un terrain de 3,8 hectares aux mains des pouvoirs publics

Situé non loin du canal à Laeken, le site de Tivoli s’apprête à accueillir 450 nouveaux logements, dont 30% de logements sociaux et 70% de logements conventionnés, ainsi qu’une série d’équipements (dont 2 crèches) et d’activités productives. C’est du moins ce qui est annoncé dans l’appel aux candidats-promoteurs lancé mi-mars 2012 par la SDRB (Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale), propriétaire du terrain de 3,8 hectares.

Pour IEB, le RBDH et le Bral cette décision constitue un premier pas dans la bonne direction. Cela va en tous cas dans le sens des exigences formulées par les associations au moment de la délivrance du permis de lotir en juillet 2011. Il s’agit d’un terrain public, et ce type de terrain doit servir en priorité à répondre aux besoins les plus criants. Au vu de la pénurie de logements sociaux à Bruxelles (40 000 demandeurs sur les listes d’attente alors que le logement social ne correspond qu’à 7% du parc de logements de la Région avec 38 000 unités), la réalisation de 30% de logements sociaux à Tivoli (soit 135 unités) constitue un minimum absolu.

Une pratique à généraliser pour tout projet d’envergure

Au vu du manque de terrains disponibles, ainsi que des difficultés que rencontrent les pouvoirs publics à réguler le marché du logement privé et à apporter des réponses efficaces à la crise du logement, en particulier pour les populations les plus précarisées, il est indispensable de saisir toutes les opportunités pour augmenter le parc de logements sociaux.

Dans le contexte bruxellois, imposer un quota de 30% de logements sociaux dans tout projet immobilier d’une certaine envergure, qu’il soit public ou privé, est une piste incontournable pour offrir une réelle chance de répondre à la demande criante qui existe pour des logements abordables, de qualité et adaptés pour tous.

A titre d’exemple, si nous devions appliquer une telle mesure sur les seuls projets immobiliers en cours à Tour et Taxis, à la cité administrative et à la Toison d’Or, nous serions en mesure de réaliser à très court terme 680 unités de logements sociaux supplémentaires.

Un bémol subsiste néanmoins, et pas des moindres

Dans le cas du dossier Tivoli, 70% des logements réalisés seront des logements conventionnés. Comme pour tous les logements produits par la SDRB, les conditions actuelles fixant les règles de location et de revente de ce type de logement sont si favorables qu’elles ne permettent pas d’éviter la spéculation immobilière. Pourtant, les premiers acheteurs auront bénéficié d’une aide publique importante puisqu’ils auront acheté leur bien environ 30% moins cher que sur le marché privé.

C’est pour cette raison que IEB et le RBDH jugent inadmissible un tel laxisme et estiment nécessaire de fixer les conditions d’encadrement suivantes :

  • En cas de mise en vente du logement, des plafonds de revenus pour les acheteurs doivent être respectés et le prix de vente doit être maîtrisé ;
  • En cas de mise en location du logement, le bailleur doit confier la gestion de son bien à une Agence Immobilière Sociale ;

Ces conditions doivent apparaître au plus vite dans le contrat de gestion actuellement négocié entre la SDRB et la Région.

Contacts

  • Thierry Kuyken, Inter-Environnement Bruxelles, 02/893 09 18.
  • Werner Van Mieghem, Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat, 02/502 84 63.
  • Ann De Scheemaeker, coördinatrice Bral, 0477/26 93 14.