Ses divers usages à travers l’histoire expliquent la préservation, au fil du temps, de ce grand massif si proche du cœur de la ville ; réserve de charbon de bois, de minerai de fer et de pâture pour le bétail, ses fûts de hêtre constituaient aussi une force militaire navale en puissance. Par la suite elle fut un terrain de chasse pour les puissants mais aussi garde-manger pendant les périodes les plus rudes de la guerre.
Actuellement, bien qu’encore exploitée pour ses arbres de qualité exceptionnelle, sa fonction récréative a pris le pas sur les autres. Les 2 000 000 de visites annuelles en font un espace vert incontournable de la région mais sont aussi une source de pression, tout comme l’urbanisation qui grignote ses lisières. Son maintien nécessite une gestion dite « durable » qui passe par la restriction d’accès à certaines parties et le renforcement de la biodiversité, ce qui la rendra moins monospécifique et « lisse », mais plus résiliente face au changement climatique et à la prolifération des parasites.