Le premier des nombreux chantiers de la nouvelle ligne de métro 3, qui reliera Forest à Evere, vient de débuter. S’il ne fait nul doute que Bruxelles a besoin de nouvelles lignes de transport public, un rapide tour d’horizon du projet fait apparaître de nombreux problèmes : opacité (voire conflit d’intérêts) dans la confection des études préliminaires, report modal de la voiture vers le futur métro quasi inexistant, nouvelles correspondances imposées à un certain nombre d’usagers, temps de parcours rallongés par la profondeur des futures stations, quartiers dévastés par de longs et importants chantiers, bilan environnemental désastreux du point de vue de la construction, incertitudes sur le financement du projet et la capacité régionale à financer d’autres mesures de mobilité, participation citoyenne inexistante…
Plutôt que d’enterrer les usagers du transport public, développer le réseau ferré de surface permettrait à moindre coût et plus rapidement de desservir de nombreux quartiers bruxellois tout en limitant l’espace en voirie dédié à l’automobile.