Nocivité des technologies sans fil : qu’est-ce qui fait « maladie » ?
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24 septembre 2019 • Stéphanie D’Haenens
Depuis environ 25 ans un vif débat, très polarisé, anime nos sociétés sur la nocivité des technologies sans fil. Nous le posons dans ces pages, en confrontant l’expérience d’une personne atteinte par les rayonnements électromagnétiques face aux réflexions d’un docteur en philosophie des sciences et de l’environnement.
Comme pour toute polémique aux enjeux importants, les discussions sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé opposent souvent « la parole de l’un contre la parole de l’autre ». À une extrémité se trouvent les opposants aux ondes, défenseurs de l’environnement et de la santé publique, et à l’autre les industriels défenseurs d’un déploiement sans fin des technologies ; comme s’il s’agissait d’être « pour » ou « contre »… Au centre du débat, il y a l’expérience personnelle de nombreuses personnes décrivant les effets sur leur corps des rayonnements, et la déstructuration profonde de leur existence. Sans réponse de la médecine, dénuées de toute aide, elles doivent organiser leur survie dans un monde toujours plus envahi par les objets « connectés ». Ces personnes souffrent de ce qu’on appelle désormais le « syndrome des micro-ondes », aussi appelé électrohypersensibilité. Elles sont recensées depuis le début du sans-fil, dans le monde entier [1].
Pour ce numéro, nous avons organisé une discussion entre deux personnes dont la pensée et le vécu devraient pouvoir livrer des pistes de réflexions. Nicolas Prignot est docteur en philosophie des sciences et de l’environnement, auteur d’une thèse sur la controverse de l’électrosensibilité [2] ; Gérald Hanotiaux, est travailleur social et journaliste [3]. Il s’est penché sur les questions entourant cette nouvelle pollution car, il y a plus de dix ans, il s’est découvert atteint de ce syndrome.
Quand apparaît le mot « Electrohypersensibilité (EHS) », dans quelles conditions, et que dit-il ?
Gérald Hanotiaux (GH) : Je ne sais pas quand apparaît ce mot, mais je sais quand est apparu le problème de santé qui m’affecte. J’ai travaillé dans un petit bureau en sous-sol et, huit heures par jour, j’avais le corps collé à une borne de téléphone fixe sans fil, qu’on appelle DECT (pour Digital Enhanced Cordless Telecommunications, en français, « téléphone sans-fil numérique amélioré »). Dans mon cas, cette borne, qui émet des micro-ondes en permanence à des niveaux très élevés (plus de 10v/m) fut une arme de destruction massive. J’ai eu des insomnies inexplicables durant des mois, pendant lesquels j’ai vécu un véritable enfer car comme je n’avais pas encore identifié la source du mal, j’y restais collé huit heures par jour, parfois en ayant dormi deux heures tant bien que mal ! Un jour, une conversation au téléphone s’est éternisée, et mon bras s’est endormi jusqu’au coude. Ce jour-là j’ai fait le lien, entre cet engin et mes problèmes physiques.
Après cette expérience de mon bras insensibilisé, j’ai tapoté sur internet et là, stupéfaction : des tas de gens expliquaient le même genre d’« aventure moderne ». Ce que je vivais avait déjà pris une énorme ampleur ! J’ai progressivement compris, c’est-à-dire vécu dans la chair, le négationnisme latent : un problème de santé publique, étayé par des études scientifiques mais non saisi par les autorités, cela reste du papier dans des armoires.
C’est dans ce cadre-là que je découvre le mot « électrosensibilité », qui m’a mis hors de moi, car il porte la responsabilité sur le corps, alors qu’en fait le corps est victime d’une agression commise par une industrie déployant des machines dangereuses, en vente libre, promues comme une facilité, un progrès, avec la complicité des autorités publiques. Or, il faut bien comprendre que pour ceux qui souffrent d’électrohypersensibilité (EHS), il s’agit d’une catastrophe, personnelle d’abord, mais aussi sociale car le déploiement et l’utilisation de ce qui agresse est partagé par la plupart des proches et connaissances. Comment vit-on ensemble ? Qu’est-ce qui fait encore société, lorsque des gens sont physiquement détruits par des pratiques dominantes ?
Nicolas Prignot (NP) : Je vais embrayer sur cette description. Je pense que c’est important de poser le constat que la plupart des gens qui racontent leurs parcours de découverte de l’EHS ne disent pas qu’ils avaient peur des ondes, puis qu’un jour ils sont tombés malades. C’est toujours un processus où ils sont d’abord malades, et en cherchant les causes du problème, comprennent ensuite l’origine de leur souffrance. Ils attribuent alors leurs problèmes aux ondes et pas l’inverse. Cela me semble très important car les détracteurs, ceux qui parlent d’effet « nocebo », disent que c’est la crainte de la maladie qui les rend malades.
Toutes les maladies et tous les problèmes environnementaux ont une histoire. On peut ici remonter aux radars, et aux lignes à haute tension (50 Hertz). L’EHS est donc héritière de plusieurs autres préoccupations sanitaires. Historiquement, les oppositions se sont d’abord focalisées sur la dégradation des paysages causée par l’implantation d’antennes. C’est seulement ensuite que les questions de santé publique sont apparues ; on se demande s’il ne va pas y avoir des cancers, ou d’autres maladies encore. L’EHS apparaît dans la discussion publique alors que la situation est déjà très clivée entre certains qui disent qu’il n’y a rien à craindre et d’autres qui disent qu’il faut faire attention. À ce moment précis, l’électrosensible est la personne qui prouve que les ondes peuvent agir sur les corps, les altérer. Cette « figure » de l’EHS va donc devenir un enjeu important pour de nombreux acteurs : les opérateurs et industriels des télécoms et les groupes militants et citoyens.
Francis Chateauraynaud, un sociologue français qui réalise des études sur les contenus internet et dans la presse, a pointé les pics d’utilisation/apparition de certains mots dans les débats publics. S’agissant de l’électrosensibilité, le pic est concomitant avec l’« Appel des 20 » contre le portable, lancé en juin 2008 par David Servan-Schreiber, psychiatre, docteur en neurosciences cognitives. Ce dernier a réuni dix-neuf autres scientifiques, pour la plupart cancérologues, autour de cet appel, afin de sensibiliser l’opinion publique sur les risques de l’utilisation du téléphone portable sur le cerveau. Le mot apparaît donc massivement dans le débat public à partir du moment où ce sont des médecins qui portent le débat.
L’EHS devient alors un nœud et l’existence de ces personnes va devenir gênante pour l’industrie. Il faut disqualifier cette figure de la personne souffrant des ondes. D’un point de vue épidémiologique, il est difficile d’isoler l’agent pathogène, pierre angulaire des démonstrations en médecine clinique. D’abord parce qu’aujourd’hui la population entière est soumise aux rayonnements électromagnétiques, ensuite parce que certaines maladies comme le cancer s’observent sur un temps long. Il faudrait classer les personnes en fonction du critère gros utilisateurs, moyens, etc., comme l’on est « gros fumeur », « petit fumeur », « fumeur occasionnel ». À ce propos, les normes d’exposition fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aujourd’hui en vigueur (41,2 V/m) ont été édictées en 1999 [4] . À l’époque était considéré comme « gros utilisateur » un individu adulte, en bonne santé, exposé 30 minutes par jour. On en est loin 20 ans plus tard. Les critères utilisés à l’époque ne veulent plus rien dire aujourd’hui, c’est donc d’autant plus compliqué, épidémiologiquement [5], de conclure quelque chose.
Les médecins, qui ont pris en compte ces impacts négatifs sur les corps, ont-ils essayé d’objectiver les symptômes, ont-ils pu les recouper... ?
GH : En tout cas, cette souffrance avérée a mené, dans la même période – quelques années avant cet appel – à des discussions au sein de l’OMS, et à une définition du « syndrome des micro-ondes ». Elle dit ceci : « La sensibilité vis-à-vis des champs électromagnétiques a reçu la dénomination générale : “Hyper Sensibilité Electromagnétique” ou EHS. Elle comprend des symptômes exprimés par le système nerveux comme les maux de tête, la fatigue, le stress, les troubles du sommeil, des symptômes cutanés comme des picotements, des sensations de brûlure, des démangeaisons, des douleurs et des crampes musculaires ainsi que beaucoup d’autres problèmes de santé. Quelles que soient les causes, la sensibilité électromagnétique est un problème invalidant pour les personnes qui en sont affectées, alors que le niveau de champs électro-magnétiques dans leur environnement n’est habituellement pas plus élevé que celui rencontré dans le cadre de vie normal. » [6] Les derniers mots sont importants : « dans le cadre de vie normal ». Un cadre de vie « normal », précisément, ne connaît aucun rayonnement électromagnétique de hautes fréquences, à 900 MHz (téléphonie mobile), ou à 2 GHz (internet mobile) !
Ce qui pose question est la façon dont, en parallèle, l’OMS va reconnaître et définir cette nouvelle affection aux ondes (lors d’un colloque à Prague en octobre 2004), et dans le même temps permettre, via les normes permissives, le déploiement des technologies qu’elle reconnaît elle-même comme nocives, le tout, précisément, à un moment où de plus en plus de gens dénoncent la non-reconnaissance de l’EHS.
Du point de vue des personnes atteintes, en lieu et place d’une politique de santé publique en matière d’ondes, la responsabilité est reportée sur les individus, sans aucune prise en charge.
Confrontés à toujours plus de rayonnements, les personnes EHS sont sommées de s’adapter individuellement à la « maladie » : évitement (impossible), isolement, déménagement dans des zones dites « blanches », blindage de la maison, vêtement de protection... Il revient à l’individu de se créer une bulle saine dans un monde malsain, de dormir dans un lit-baldaquin entouré de tissu métallique par exemple, qui coûte plus de mille euros. On a l’impression d’être dans un film d’anticipation.
L’air extérieur altère « ton » corps, mais seul un petit pourcentage de la population l’éprouve immédiatement. Les personnes EHS sont peut-être des sortes de sentinelles, de ce qui peut concerner davantage de personnes à plus ou moins long terme ?
GH : En terme de sentinelle, je suis avant tout la sentinelle de moi-même, c’est à dire que j’évite au maximum les expositions, même si c’est impossible totalement. J’ai arrêté de coller des générateurs de micro-ondes contre mon corps, là où beaucoup, malgré de nombreux reportages, téléphonent encore sans oreillette, ou gardent l’engin allumé dans leur poche. Il n’est donc pas impossible de me « protéger » – avec de gros guillemets – du développement d’une pathologie liée à ces rayonnements, là où celles et ceux dont le corps n’a pas créé l’alerte poursuivent leur exposition directe aux générateurs de micro-ondes.
Certains font souvent un parallèle avec les « allergies ». Des personnes souffrent d’intolérance à des substances : une fois identifiées, elles arrêtent de les consommer ou de s’y exposer. Si ton corps est en danger après avoir ingéré du lait, tu n’en prends plus. Avec les ondes électromagnétiques, c’est impossible car tout le monde est bombardé, tout le temps. Et ça ne fait qu’augmenter. Les projets de connectivité de tout avec tout sont absolument délirants. Et si l’on concevait des lieux à l’abri des ondes présentes dans l’air (des « zones blanches »), cela voudrait dire que les personnes en souffrance, c’est-à-dire une part non négligeable de la population, devraient tout arrêter, quitter leur cadre de vie, leur famille, leur lieu de travail, leurs amis et toutes leurs activités pour s’installer dans un lieu « sans onde ». Vous imaginez ce que cela signifie comme destruction ? Et comme projet de société ?
NP : Par rapport au rôle de sentinelle, je vois plutôt les choses en terme de « sacrifice », ce qui est scandaleux. C’est un sacrifice d’une partie de la population, un « prix à payer ». Tous les corps sont sensibles, même si certains n’en souffrent pas directement. Et des problèmes de santé publique – à large échelle – peuvent advenir de cette interaction entre le vivant, humain et non humain, et l’agent pathogène « onde ».
L’EHS s’est construite comme une « preuve » supplémentaire du danger des ondes : par un jeu d’alliances entre des ingénieurs, des techniciens qui tombent malades, des militants anti-antennes, des patients militant pour une reconnaissance de leur souffrance, et aussi des médecins. Il faut rappeler qu’il y a des médecins parmi tous ces militants. Mais prouver l’EHS – en médecine – est une autre histoire.
Est-ce que l’industrie s’organise en face pour contrer ces dénonciations ? Et qu’en est-il au niveau de la recherche scientifique censée objectiver le problème ?
NP : Au départ, les industriels et les opérateurs nient tout en bloc. C’est la raison pour laquelle les positions se tendent très fort, avec des discours très polarisés. Je n’ai pas étudié avec précision les techniques de l’industrie, mais on connaît leurs manœuvres habituelles d’infiltration des instances de santé publique et de production d’études contradictoires. Une question politique essentielle demeure au vu de l’incertitude sur cette problématique : que doit-on faire ? Des gens vont dire que tant que la nocivité n’est pas prouvée, il ne faut pas légiférer.
GH : Les malades peuvent légitimement répondre qu’une société qui se soucie de santé publique doit fonctionner autrement : avant de lancer un produit, il faudrait alors prouver que celui-ci n’est pas nocif. Notamment s’il utilise des micro-ondes.
NP : La traduction juridique de cette idée de « prévoyance » est le principe de précaution. Celui-ci repose sur le fait que, dans le doute, on ne prend pas de risque, à contrario donc de
la logique argumentative de l’industrie. Cette dernière a besoin de rentabiliser rapidement ses développements techniques, de lancer rapidement des nouveaux produits sur le marché, en se passant d’en connaître leurs effets à long terme. Pour l’industrie, il ne faut pas légiférer. Lorsque des tentatives de légiférer émergent, l’industrie va jusqu’à accuser les initiateurs d’angoisser la population. On pouvait par exemple lire un article de l’Association française pour l’information scientifique, proche de l’Académie nationale de médecine française, qui titrait « Comment la loi Abeille va vous rendre malade ». Si on légifère, cela veut dire que l’on sous-entend qu’il y a un risque parce qu’on ne légifère pas là où il n’y a pas de danger. Si vous induisez l’idée qu’il faut protéger la population vous allez rendre les gens malades, instiller la peur, car les gens seraient incapables de comprendre le principe de précaution [7]
Abordons les questions concernant les expériences pour prouver l’EHS à un niveau médical. Quelles expériences ont été réalisées ?
GH : Je ne connais pas tout ce qui a été fait mais les personnes EHS disent que les tests qui sont réalisés ne correspondent pas à ce qu’elles vivent.
NP : Il y a toute une littérature scientifique sur le danger des ondes et sur l’EHS. De nombreuses expériences sur des cellules, des animaux, des œufs ont été réalisées. Mais il y a une difficulté : ce n’est pas parce que certaines cellules exposées réagissent dans des conditions de laboratoire, que le corps en entier réagit de la même façon. Il faudra encore passer par toute une série de tests pour savoir ce qu’il en est plus précisément.
La question des tests mis en place pour l’EHS est complexe. Des biais peuvent rendre les résultats non-pertinents. Souvent, on voudrait qu’il y ait un lien immédiat entre le téléphone qui s’allume et un mal de tête par exemple. Les gens essaient d’expliquer ce qu’ils ressentent, mais les tests se limitent à voir si lorsqu’un téléphone s’allume, il se passe quelque chose chez le patient. Il s’agit de tests en aveugle et double aveugle – un héritage de la médecine – dans lesquels ni le patient ni l’expérimentateur ne doivent savoir si le téléphone est allumé ou éteint. Il faut ensuite tirer des statistiques de ces expériences, donc répéter de nombreuses fois le test. On ne teste pas non plus uniquement des électrosensibles mais aussi des personnes qui ne se déclarent pas EHS, pour voir lesquels arrivent mieux que les autres à déceler les ondes émises par des appareils allumés.
Ensuite on va agréger les résultats de multiples études. Mais celles-ci sont très différentes, et de fait impossibles à agréger. Un protocole d’expérimentation pourra par exemple exposer les sujets à 3 V/m, d’autres à plus, ou à moins. Les protocoles en outre ne correspondent pas vraiment à la réalité, mais historiquement la médecine fonctionne comme ça, c’est un parti-pris.
GH : Personnellement, je peux dire que les symptômes sont là, et comme on est immergé tout le temps dans ce bain d’ondes, ils ne partent pas. Je suis comme « chargé ». Ils seront plus aigus dans certaines situations critiques. Par exemple, si je passe une soirée dans une pièce où il y a une borne wi-fi, je mettrai des heures à m’endormir, avec un bourdonnement violent dans la tête, comme si j’avais de l’eau pétillante dans le cerveau. Ainsi, pour en revenir au test, pour avoir le corps « vierge » et sentir dans la seconde un appareil subitement allumé, il faudrait que je sois resté dans une cage de Faraday peut-être durant des semaines, pour être redevenu « normal », avec mon corps tel qu’il était avant d’avoir développé la réaction à l’agression électromagnétique.
NP : Les protocoles ne tiennent pas compte du récit des patients. C’est une contrainte méthodologique : la médecine veut pouvoir faire des statistiques, réplicables, des groupes témoins, etc. Donc c’est un choix de ne pas personnaliser les expositions.
En fait, les protocoles semblent peu soucieux de l’environnement global dans lequel les maladies naissent ?
NP : La médecine se définit statistiquement, aujourd’hui, en bonne partie. L’idée sous-jacente est toujours que les traitements sont pour tout le monde. Quiconque a telle maladie peut guérir si tel médicament est pris. Le traitement dosé est censé répondre à toute personne touchée par cette maladie c’est-à-dire adapté en fonction du poids, ou de l’âge par exemple. L’environnement propre à chaque personne n’est nullement pris en compte.
En revanche, l’homéopathie est une pratique qui se définit contre ce protocole : si vous avez la même maladie que X ou Y, vous ne recevrez pas les mêmes médicaments parce que vous n’êtes pas les mêmes personnes. Dans sa structure même, elle interdit que l’on fasse du double aveugle, c’est-à-dire de prendre un groupe de personnes qui souffrent uniformément de la même chose et prétendument de la même façon.
[1] En médecine, un syndrome représente un ensemble de symptômes constituant une entité, pour caractériser un état pathologique.
[2] N. PRIGNOT, L’onde, la preuve et le militant : l’écosophie de Félix Guattari à l’épreuve de l’électrosensibilité et de la polémique sur le danger des ondes électromagnétiques, Thèse de doctorat en philosophie des sciences et de l’environnement, sous la co-direction d’Isabelle Stengers et de Benoit Timmermans, ULB, 2016.
[3] Un dossier Ondes de choc a été réalisé dans le Bruxelles en [Mouvements n°249→http://ieb.be/-BEM-249-], en juin 2011. Complété d’un témoignage intitulé L’air est chargé d’électricité, en neuf « épisodes », paru sur le site de IEB.
[4] Voir [→42692]
[5] L’épidémiologie est la science qui étudie, au sein de populations (humaines, animales, voire végétales), la fréquence et la répartition des problèmes de santé dans le temps et dans l’espace, ainsi que le rôle des facteurs qui les déterminent. (Définition du dictionnaire Larousse)
[6] Electromagnetic Hypersensitivity, Proceedings International Workshop on EMF Hypersensitivity, Prague, Czech Republic, October 25-27, 2004. Editors Kjell Hansson Mild, Mike Repacholi, Emilie van Deventer, Paolo Ravazzani World Health Organization 2006.
[7] .En France, pendant deux ans, la loi Abeille - du nom de la députée écologiste du Val-de-Marne, Laurence Abeille –, relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques, a fait l’objet d’une grosse campagne de disqualification avant d’être promulguée en février 2015. André Aurengo, médecin, soutient dans un communiqué publié par l’Académie nationale de médecine française que « la proposition de loi [...], sous prétexte de précaution et de « modération », risque d’entretenir chez nos concitoyens une inquiétude sans fondement avéré.
Une telle loi aurait, par son effet anxiogène, des effets indésirables préjudiciables à la santé publique en accréditant l’idée, réfutée par des dizaines d’expertises collectives, que les ondes radiofréquences des wifi ou antennes de téléphonie mobile seraient dangereuses, notamment pour les enfants. »