Yarana
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11 juillet 2018
Mawaran, 2016.
Enfants des tumultes et des chaos,
enfant du Liban. Il a pris la route.
Derrière lui : des ruines, Beyrouth dégradée,
défigurée en camps obscurs, en souterrains honteux
Ville monde où s’éteint l’âge d’or d’un orient souillé.
Devant : la mer, son horizon étale, rien, le futur.
Et le long du chemin,
des instantanées, des débordements de mémoire,
concrétions surgies, inscrites dans un modeste carnet
Il a voulu sortir de l’intérieur
J’ai compris être fait de sable
Il ne nous voit pas.
La route est sinueuse, la pensée se ressaisit,
le chant reprend le ton des anciens, avance, nu.
Il franchit des paysages neufs.
Il fait sa trace dans le labyrinthe du mâqam.