Se protéger de l’air environnant
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22 août 2011 • Gérald Hanotiaux
Face aux rayonnements des engins technologiques des voisins [1], installer des « protections » est une option à réfléchir, mais elles sont extrêmement coûteuses, et ces investissements représentent un scandale sans nom.
Outre l’aspect financier, certains doivent y renoncer car le logement ne leur appartient pas, ou simplement pour ne pas dormir dans une cage métallique installée autour du lit, comme le font d’autres victimes, ce qui ne manquerait pas de laisser perplexe un éventuel visiteur [2]. Si nous en avons les moyens, installer ces protections signifie se créer une bulle d’air normal et sain, dans une atmosphère générale saturée de micro-ondes.
Quand tout nous pousse vers un isolement total, nous nous battons également pour pouvoir rester dans notre ville, en compagnie de nos proches au sein de nos activités habituelles. Dans les médias, nous entendons régulièrement les témoignages de personnes dont la vie est détruite, qui se sont exilées, errent dans des véhicules transformés en cage de Faraday, vivent dans des grottes... et autres situations qui tendent vers une banalisation ahurissante. Dans certains pays où le relief le permet encore, les victimes tentent de s’organiser pour pouvoir s’installer dans des « zones blanches », des forêts encore faiblement colonisées par la téléphonie mobile. Ils veulent y établir des villages sans ondes – telles des réserves naturelles pour êtres humains –, où l’air serait plus ou moins normal et sain. L’évolution tend donc vers une nouvelle ségrégation, d’ordre technocratique. Le grand public va-t-il observer cela en silence ?
Vivre la condition décrite ici, signifie comprendre dans sa chair que l’on vit dans un monde livré à des industriels dénués de tout scrupule. La conscience est réelle d’évoluer dans un monde de fous ! Nous sommes sans aucun doute en présence d’une clef de lecture pour comprendre le relatif silence des victimes, et la difficulté de transmettre la réalité à autrui : la situation globale est tellement sidérante que le risque est encore présent d’un scepticisme chez l’interlocuteur. La nécessité s’impose de réorganiser la pensée de tous les jours en fonction de la nouvelle situation, touchant tous les domaines de la vie : nous évoluons actuellement dans une atmosphère semblable à celle régnant à l’intérieur d’un appareil électroménager, dont les flux électriques transportent en permanence des images et des sons ! Le corps humain, lui, n’est bien entendu pas conçu pour évoluer dans un tel appareil géant. Ce n’est pas un scoop, mais lorsque cette situation entraîne votre souffrance quotidienne, sans réaction des autorités, vous comprenez que du mot composé ’Science-Fiction’, les industriels du sans-fil ont rendu obsolète la seconde particule, au détriment du bien-être humain.
Aujourd’hui, c’est littéralement qu’il y a de l’électricité dans l’air.
Gérald Hanotiaux
A suivre : Un nécessaire combat et un début de reconnaissance, mais vers quelle solution ?
[1] Outre les ondes de fréquence 900 Mega-Hertz de la téléphonie mobile et de ses antennes, dans un logement les installations privées de wi-fi et les téléphones DECT émettent souvent 24h/24 des ondes à 1 800 Mega-Hertz ou 2 Giga Hertz, qui sont bien plus problématiques pour le voisinage. Il s’agit d’une véritable violation de domicile, et ces systèmes ne connaissent actuellement aucune attention des autorités sanitaires, et leur prolifération est exponentielle de jour en jour.
[2] Une cage métallique hermétique est le seul moyen de s’isoler des champs électromagnétiques artificiels. On la nomme Cage de Faraday, du nom du physicien et chimiste britannique, connu pour ses travaux sur l’électromagnétisme. Un important marché de peintures de protection, de tissus métallisés pour réaliser des rideaux ou des vêtements, ou d’autres matériaux encore, est en train de se développer. Tous ces produits sont extrêmement coûteux. Voir par exemple le site http://electromagnetiqueprotection.com.