En société

https://www.ieb.be/3147
17 août 2011 • Gérald Hanotiaux

Les personnes dénuées d'une vie sociale riche, emplie de rencontres quotidiennes, doivent gérer des poussées de dépression face au désastre. Pour les autres, en public et avec nos proches, il s'agit de lutter en permanence contre l'abattement pour ne pas pourrir l'ambiance. Vivre cette situation au quotidien implique d'être confronté 50, 100 ou 500 fois par jour aux engins responsables de la souffrance.

Pour poursuivre une vie sociale, il faut inévitablement gérer l’envie constante et légitime de détruire ces machines. Participer à des activités dans sa ville nécessite d’évacuer du conscient le « Bzzzz » présent dans la tête lorsque nous sommes dans une foule, dans un train, un bus, un cinéma, ou même chez des amis, car là les téléphones DECT et les bornes wi-fi émettent souvent au sein de la pièce où nous nous trouvons.

De nombreuses victimes ont interrompu leur vie professionnelle, fuyant des lieux de travail désormais infestés de rayonnements. Passer une journée à l’université est l’assurance de s’imposer des souffrances de chaque instant. Un campus comprend aujourd’hui d’innombrables antennes wi-fi en extérieur, près de chaque porte d’entrée, et en intérieur, dans les couloirs et les bibliothèques. Le wi-fi omniprésent est en outre souvent accompagné d’antennes de téléphonie mobile placées sur les toits des infrastructures universitaires. Fréquenter un tel lieu durant une journée signifie ne pas dormir la nuit suivante, car plus le taux encaissé durant la journée est élevé, plus la nuit sera compliquée.

En société nous devons également supporter la propagande omniprésente pour les engins sans-fil, tant sur des affiches partout dans l’espace public qu’à la radio, dans les journaux, les magazines, etc. Des informations parfois anodines ou positives en apparence peuvent grandement nous irriter, lorsque par exemple des administrations environnementales conseillent au public d’éteindre la lumière en sortant d’une pièce dans un souci d’économie d’énergie, alors que dans le même temps rien n’est dit de l’aberration représentée par ces antennes ou ces milliers de bornes wi-fi projetant de l’électricité dans l’air 24h/24.

L’équivalent de myriades de lumières allumées !

Gérald Hanotiaux

A suivre : Se protéger de l’air environnant

Lire le dossier