Aurait-on pu faire autrement ? Les options techniques privilégiées par le gouvernement de l’époque sont principalement le résultat de choix politiques.
Ainsi, l’exiguïté du terrain est liée à l’absence de maîtrise publique du foncier bruxellois et de l’impossibilité de construire la station sur le territoire de la Région flamande. Le choix du procédé de traitement des boues, un procédé encore expérimental d’oxydation par voie humide (OVH) développé par Veolia (nommé Athos) constituait peut-être à l’époque un beau coup médiatique, mais s’est révélé par la suite une grossière erreur : lors d’une conférence, un expert du secteur n’a pas hésité à qualifier de « pigeon de service » le gouvernement bruxellois qui a accepté de financer le passage à la phase industrielle des efforts en Recherche et Développement de Veolia.
Maintenant, la station est là. Mais serait-il envisageable d’en reprendre le contrôle ? Cette option serait malheureusement très coûteuse pour la Région, qui outre le paiement intégral de l’infrastructure, devrait dédommager son partenaire d’un montant équivalent à deux ans d’exploitation de la station. On le voit, la signature d’un contrat de PPP engage réellement une collectivité bien au-delà du mandat d’un élu...