Youri Lou Vertongen, L’invention démocratique dans les pratiques minoritaires. Le cas du Comité d’Actions et de Soutien aux « sans-papiers » de l’ULB. Enthousiasme et subjectivation collective, « Multitudes », n°55, printemps 2014, Paris. https://www.cairn.info/revue-multitudes-2014-1-page-193.htm
Barron Pierre, Bory Anne, Chauvin Sébastien et al., On bosse ici, on reste ici ! La grève des sans-papiers : une aventure inédite, La Découverte, « Cahiers libres », 2011, France. www.cairn.info/on-bosse-ici-on-reste-ici—9782707168054.htm
La fable de l’illégalité (compil n°3), « Ni patrie ni frontières », mai 2008, 360 pages (livre-recueil d’articles sur les sans-papiers aux Pays-Bas). Présentation et commande : www.mondialisme.org/spip.php ?article1165
« Ni patrie ni frontières », n°25-26, octobre 2008, France. – Interviews de 5 militants RESF – CSP 75, CGT et occupation de la Bourse (Y.C.) – La voix des délégués (Journal de la Bourse occupée) – De Saint-Bernard à la rue Charlot (Journal de la Bourse occupée) – Travailleuses sans-papiers (Journal de la Bourse occupée) www.mondialisme.org/spip.php ?article2346
Bonaventure Kagme, Sans-papiers en Belgique. Éléments d’analyse d’une catégorie sociale à facettes multiples, in « À la lumière des sans-papiers », éd. Antoine Pickels, Revue de l’Université de Bruxelles, 2000. https://books.google.be/books?isbn=287027825X
Matéo Alaluf, Des clandestins aux sans-papiers, in « À la lumière des sans-papiers », éd. Antoine Pickels, Revue de l’Université de Bruxelles, 2000. https://books.google.be/books?isbn=287027825X
Marie-Noël Beauchesne, La mobilisation autour des sans-papiers et le blocage des régularisations par un gouvernement en fin de parcours (juillet 98-juin 99), éd. L’année Sociale, 1999. www.ulb.ac.be/socio/germe/documentsenligne/2Beau99.pdf
La voix des sans-papiers : bulletin du mouvement et des collectifs de lutte autonomes, France, 16 numéros parus. http://lavoixdessanspapiers.eu.org
Livres
Autochtone imaginaire, étranger imaginé – Retour sur la xénophobie ambiante Alain Brossat, Éditions du Souffle, Bruxelles, 2012.
« Cet essai, construit en étoile est composé de textes […] qui, à défaut de s’enchaîner les uns aux autres, se répondent et communiquent par différents ‘passages’, selon la méthode mise en oeuvre par Walter Benjamin dans son Paris capitale du XIXe siècle. Il s’agit de problématiser une question : pourquoi la question de l’étranger tend-elle à devenir, sous nos latitudes, l’obsession des pouvoirs contemporains ? N’est-ce pas plutôt la question du pouvoir et la question des discours qui se trouvent posées ? »
Paroles d’exils SOS Migrants, Éditions Biliki / Le Chant des Rues, Bruxelles, 2007.
Près de 200 témoignages réunis dans cet ouvrage. Toutes les facettes d’un drame contemporain racontées à la première personne : situations de danger liées à une guerre civile, à un conflit ethnique, un arbitraire policier, ou tout simplement la misère et l’absence d’espoir, traversées à haut risque de trois, quatre pays africains, et puis du désert, réseaux de passeurs, tentatives en pirogues, barrages policiers, mépris et incompétence des fonctionnaires de l’Office des Étrangers qui peuvent ruiner du jour au lendemain une vie, angoisse du lendemain…
Visages humains SOS Migrants, Éditions Le Chant des Rues, Bruxelles, 2015. L’idée est d’opposer aux statistiques la réalité humaine et les conséquences désastreuses d’une politique migratoire basée depuis plus de 20 ans sur la peur et l’égoïsme économique. Ce livre rassemble sur 170 pages 23 témoignages de sans-papiers bruxellois engagés dans la défense de leurs droits et permet de comprendre les difficultés des migrants vécues dans leur pays d’origine et les réalités de leur lutte en Belgique.
Les barbelés de la honte Collectif contre les expulsions, Marco Carbocci, Tom Nisse & Laurence Van Paeschen, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 1998. Le 21 juillet 1998, 31 personnes s’évadaient du Centre fermé pour demandeurs d’asile de Steenokkerzeel, dans la périphérie bruxelloise, avec la complicité chahutée du Collectif contre les expulsions. Dans ce livre, ces personnes, vouées désormais à la fuite, à la clandestinité, témoignent : rejetées sous nos latitudes, condamnées dans leur propre pays, elles ont la lucidité et l’insolence de qui n’a plus rien à perdre que la vie. Le contenu du livre, désormais épuisé, est disponible en ligne dans son intégralité sur https://lesbarbelesdelahonte.wordpress.com.
Documentaires
Quand les papiers arrivent Collectif, 17’, 2007. Des sans-papiers, d’anciens sans-papiers mais aussi des Belges proches de sans-papiers se dévoilent en s’adressant à nous, d’humain à humain. Ils imaginent leur vie le jour où ils recevront des papiers. Quels sont leurs projets, leurs espérances, leurs envies ? Le film a été réalisé par une équipe mixte de personnes sans-papiers, anciennement sanspapiers ou proches de sans-papiers. Cette approche collective et participative évite les glissements de sens ou les dés-appropriations de l’image.
Cent jours au Béguinage Roman Poznanski et Christophe Van Coppenolle, BE, 53’, 2001. Chronique de l’occupation de l’église du Béguinage, à Bruxelles, par un groupe de « sans-papiers », d’octobre 1998 à janvier 1999. De l’installation à l’évacuation des lieux, en passant par la grève de la faim entamée après un mois d’action, le document confronte les conditions difficiles de la vie quotidienne et les espoirs de ces hommes et femmes de voir leur statut régularisé. Le film permet de poser un regard rétrospectif sur la portée politique plus large de cette action.
Le Chant des hommes Bénédicte Liénard et Mary Jiménez, BE, 95’, 2015. Ils se nomment Moktar, Najat, Joseph, Gernaz, Duraid, Hayder, Kader, Esma… Ils ont fui la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Congo, le Maroc, le Niger… Ensemble, ils décident d’occuper une église. L’image d’un groupe de migrants sans-papiers, faisant corps dans l’expectative d’une expulsion par les forces de l’ordre. Il s’agit d’une fiction qui, en transcendant la réalité, permet de restituer des récits personnels, parfois délicats à aborder par ceux qui les ont vécus.
Gesù squat Dimitri Petrovic, BE, 79’, 2013. En février 2010, 140 personnes (dont 50 enfants et leurs familles) décident d’investir illégalement l’ancien couvent du Gesù à Bruxelles. Situé en face du Botanique, à deux pas de la tour des finances, ce squat est devenu un des plus importants d’Europe avec plus de 200 occupants. À la fois familiale, activiste et artistique, cette communauté a dû apprendre à vivre ensemble. Gesù Squat retrace l’aventure de cet endroit hors du commun, de son ouverture jusqu’à la signature de la première convention en octobre 2011.
Asyl Ina Volmer , SUI, 15’, 1995. La réalisatrice a filmé des dizaines d’heures d’interrogatoires de Bosniaques ayant fui leur pays au moment de la guerre en ex-Yougoslavie et venant demander refuge en Suisse. Les 15 minutes tendues qu’elle en a gardées suffisent amplement à montrer l’absurdité et l’horreur de la politique d’asile des pays européens.
Comme tout autre humain Christiane Schmidt & Didier Guillain, BE, 56’, 2008. Église Saint-Boniface, Bruxelles, 2006. Plus de 120 hommes, femmes et enfants attendent d’être régularisés. Depuis parfois plus de 10 ans sur le territoire, ces familles vivent dans l’ombre de la société, en attente de papiers qui leur ouvriront une vie meilleure en Belgique. Entre abandon du politique, confrontation aux violences policières, solitude, difficulté à trouver du travail, tracasseries administratives et « apprentissage du savoir-vivre occidental », ces familles qualifiées d’« illégales » sont dans une quête permanente d’un respect naturel qu’on ne veut pas leur donner.
Vol spécial Fernand Melgar, 100’, 2011 Fernand Melgar pose sa caméra pendant 8 mois au centre de détention administratif de Frambois (Genève). Prison où sont enfermés jusqu’à 18 mois des demandeurs d’asile déboutés, des clandestins parfois établis en Suisse depuis des années, avant leur expulsion, sans procès ni condamnation. Une situation inconcevable pour les détenus qui attendent et suivent le calendrier de la procédure au jour le jour. Les membres du personnel sont les garants de la transparence affichée de ce système devant leurs prisonniers et doivent sans cesse réévaluer les limites du tolérable, notamment lors des expulsions forcées, appelées « vol spécial ».