Bruxelles traverse une période charnière. Alors qu’aucun gouvernement régional n’est encore formé, les pratiques de gestion de l’espace urbain dérivent vers des mesures d’exception : arrêtés communaux anti-nuisance, descentes policières, expulsions collectives, surveillance massive par caméras intelligentes et drones, et dispositifs de délation citoyenne parfois coordonnés avec des autorités locales. Ces pratiques visent de manière disproportionnée les plus précaires — personnes sans abri, migrantes, racisées, usager·es de drogues — sans résoudre les causes profondes : pauvreté, isolement, absence de logement ou de perspective. Les auteur·trices de cette pétition (comptant 600 signatures papiers et 100 en ligne) réclament un débat public formel et une réponse politique coordonnée.