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Petit tour légal des squats

Le Ministère de La Crise du Logement (MCL) au 123 rue Royale a accueilli un public nombreux ce jeudi 18 mars dans le cadre des « Rencontres sur le droit à la ville et du droit au logement ».

Différents intervenants sont venus de Berlin, Paris et des Pays-Bas partager et livrer leurs expériences quant à la situation des squats et aux stratégies juridiques utilisées pour organiser et défendre l’occupation d’un bâtiment.
Partout en Europe le squat est un moyen d’action, de lutte et de contestation pour dénoncer la spéculation immobilière et la gentrification des centres-villes. Pour de plus en plus de SDF, il est aussi et surtout l’ultime solution de logement.

Occuper un lieu n’est pas un crime selon le code pénal. Les lois protègent en effet le domicile mais pas la propriété, donc si le bâtiment est vide il peut être occupé si l’entrée dans les lieux se fait sans infraction. Des mécanismes existent donc pour rendre le squat légal.

Pourtant un peu partout les dispositifs se durcissent et tentent de criminaliser les actions d’occupation. Le squat est de moins en moins toléré par les autorités et les occupants souvent assimilés à des drogués, délinquants et autres terroristes. Un peu partout sauf en Belgique ! Ici le squat est relativement bien accepté et les bureaux qui abritent aujourd’hui le MCL en sont la preuve. Mais pour combien de temps encore ? Les défenseurs du droit au logement ont lancé ce soir-là un appel à la solidarité et à la convergence des mouvements de lutte pour populariser les occupations. Et attirer ainsi l’attention sur le problème des bâtiments vides, qui encourage la spéculation immobilière, et sur le manque de logements financièrement accessibles.