Le projet de marina avec ses yachts de plaisance et ses logements de luxe en plein cœur d’un quartier populaire d’Anderlecht incarnait sans aucun doute le symbole particulièrement choquant de la spéculation immobilière à Bruxelles. Défendre un tel projet au nom de la mixité sociale et d’une croyance en ses vertus redistributives vers les occupants du quartier, c’est occulter qu’il constituait avant tout une charge publique anti-sociale pour un profit purement privé.
Nous nous réjouissons donc de l’abandon d’un projet qui aurait dû connaître un coup d’arrêt bien plus rapide. (Rappelons que celui-ci avait obtenu tous ses permis et que c’est sur le recours d’IEB qu’il s’est retrouvé suspendu dans son envol !) Nous ne manquerons pas de continuer à nous montrer vigilants face à la spéculation immobilière qui bat toujours son plein au bassin de Biestebroeck.