Diverses actions nous sont transmises par des groupes de personnes à mobilité réduite cette semaine. Au cœur de cette contestation, la décision de la STIB de limiter l’accès aux TaxiBus, un service consacré aux personnes en situation de handicap. Prétextant des mesures d’économie, la société de transport public a annoncé la nette réduction de l’offre au milieu de l’été. Or, en refusant d’allouer neuf cent mille euros supplémentaires à ces taxis, elle s’attaque directement à des personnes vulnérables, réduisant leur autonomie tout en transformant leurs déplacements en chemin de croix. C’est pourquoi nous avons décidé de relayer la lettre ouverte d’un « handicapé fâché » ainsi qu’une pétition demandant au Parlement bruxellois de statuer sur la question. Car la diminution de l’offre de transport est loin d’être anecdotique. Derrière les logiques gestionnaires et managériales se cachent aussi des choix. Celles-ci ne peuvent dissimuler que le budget de la STIB est déjà en déficit de 36 millions, qu’il a servi à financer des projets d’investissement inutiles et onéreux (la nouvelle ligne de métro) et, qu’amputer un service de transport à destination des personnes les plus fragiles, c’est demander aux personnes en situation de handicap de payer les pots cassés.
Lire à ce sujet : Des transports publics pour tous (suite) ? Les trajets dans Bruxelles pour les personnes en situation de handicap.