Le chantier de la maxi-prison de Haren est aujourd’hui à l’arrêt. Malheureusement, ce n’est pas une prise de conscience subite de nos autorités sur l’inanité du projet démontrée à maintes reprises (voir le livre « Ni prison, ni béton », lire notre dossier, regarder le film : « Maxi prison de Haren : un petit projet entre potes ») mais le double effet de la mondialisation de l’économie et du virus, les ouvriers ne sont plus sur le pont. Pendant ce temps, dans les prisons bruxelloises (et d’ailleurs), qui auraient pu être rénovées plutôt que de construire un mastodonte carcérale périphérique, les détenu.e.s subissent une fois de plus la double peine. Ils/elles sont non seulement privé.e.s de liberté mais aussi de toute activité et de tout contact avec leurs proches dans des conditions sanitaires dramatiques. Le Collectif de lutte anti-carcéral (CLAC), l’Observatoire international des prisons (OIP) et de nombreuses autres structures tirent la sonnette d’alarme. Les détenu.e.s et leurs familles avec l’aide des associations ont établi un bilan de la situation et un cahier des charges de leurs revendications.