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Laarbeek aux abois, mobilisation massive

Que font plusieurs centaines de Bruxellois, des dizaines de jardiniers, 14 associations et plusieurs journalistes un dimanche après-midi ?

Joueraient-ils à un Monopoly géant ? Avancez de trois lignes en passant par la case information et vous en saurez plus.

Ce 28 octobre, durant tout l’après midi, une foule a fait le déplacement jusqu’au bois du Laerbeek pour soutenir ce paradis de verdure bruxellois.

Le jardin d’Eden, un complexe footballistique ? Nous n’y croyons pas !

Il parait incongru de vouloir remplacer le patrimoine social, historique et écologique des lieux par une buvette, deux terrains de football et un parking. La zone concernée, située en bordure directe du bois du Laerbeek, accueille actuellement des jardins collectifs ainsi qu’un verger d’anciennes variétés d’arbres fruitiers. La dimension ludique et sociale que revêtent les lieux est renforcée par la diversité socioculturelle des utilisateurs (origine, âge,...).

L’aspect écologique est quant à lui tout simplement exceptionnel. Une biodiversité importante, un rôle tampon protégeant le bois du Laerbeek – site protégé par l’appellation européenne NATURA 2000 – et un espace qui s’inscrit dans un maillage vert interrégional.

Pour préserver cet espace unique, plus d’un millier de personnes se sont mobilisées au travers de la pétition mais aussi en participant à l’après-midi festif réalisée sur place.

Des soupes artisanales faites avec les légumes du jardin, une conférence de presse, des visites du site étaient proposés, le tout, animé par des musiciens qui se sont rassemblés autour d’une jam-session.

Quel bilan en tirer ?

La certitude que ce site est apprécié par des milliers de personnes, d’animaux et de végétaux et qu’il est dès lors inacceptable de l’estropier.

La preuve qu’une mobilisation massive est encore possible pour protéger nos espaces verts et ce, en collaboration bilingue sans que cela ne pose le moindre problème contrairement à ce que certains pensent.

Pour ces raisons, nous veillerons à la suite de ce dossier pour garantir le maintien de ce petit coin de paradis.

Dès lors, nous demandons aux instances compétentes de renoncer formellement à la construction des terrains de football à côté du bois du Laerbeek et d’envisager la possibilité de chercher d’autres endroits pour leur projet.