Le roi Léopold II disait : « Une ville comme Bruxelles doit être belle… Il faut, à une grande cité, de l’air et de l’espace. Il faut convier sa population à jouir des avantages de la campagne sans l’astreindre à de trop grands déplacements… Il faut chercher à embellir le centre du gouvernement ! » [1] Son problème était le financement.
La solution vint du Congo et c’est avec de « l’argent noir » qu’il fit de Bruxelles une « ville verte », à commencer par son propre parc privé, le domaine de Laeken, dont il multiplia la superficie par deux. Coût (avec les serres) : 30 000 000 francs or, soit 150 000 000 euros. Vint ensuite son domaine à Tervuren avec le bois des Capucins et de l’Arboretum. Coût : 8 700 000 francs or, soit 45 000 000 euros.
Et finalement toute une série de parcs à Bruxelles même : le parc Josaphat à Schaerbeek, payé par ses hommes de paille : 331 718 francs or, soit 1 600 000 euros. L’aménagement des parcs de Forest et de Saint-Gilles : 500 000 francs or, soit 2 500 000 euros. La Tour Japonaise et le Pavillon Chinois : 2 000 000 francs or, soit 10 000 000 euros [2]… Merci les Congolais.
[1] Léopold II, « Pensées et Réflexions, recueillies par G. H. Dumont », Liège 1948.
[2] Les chiffres viennent de : Liane RANIERI, « Léopold II urbaniste », Bruxelles 1973.