Inter-Environnement Bruxelles
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La position de l’ARAU

Les Bruxellois ne doivent jamais oublier que la commission de concertation constitue leur principal acquis : c’est la voie d’une ville démocratique. Elle permet de contrôler les dérogations aux plans et règlements. C’est-à-dire d’examiner les entorses aux principes promis à la population de Bruxelles. L’enquête publique permet de prendre connaissance des projets avant leur mise en œuvre. Cette procédure est unique en Europe et a généré une qualité spécifique de débat sur la ville. Pour l’ARAU, aucune régression n’est acceptable. Certes, de nombreuses améliorations sont possibles, en particulier dans le domaine de l’uniformisation à la hausse de l’accès à l’information, dans la formation des participants aux principes et objectifs de la concertation, dans son organisation pratique, dans son extension aux milieux plus populaires. La concertation est une procédure (la loi protège le faible et contraint le fort). Elle a un caractère ouvert (quiconque peut demander à être entendu), formel (il y a un procès-verbal), public (c’est le lieu de dialogue sur le projet et sa place dans la ville), où la parole est prise en compte (pas seulement l’écrit). Or des idées circulent (dans certains milieux politiques et de l’architecture) qui visent à la rendre plus fermée, informelle, écrite, restreinte aux enjeux locaux ou aux « petits projets ». Cela aboutirait à la dénaturer et à la vider de son sens. Cela constituerait une vraie régression (comme celle qui a vidé la pétition patrimoine de son sens, sous le précédent Gouvernement).