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L’ampleur actuelle du problème sanitaire

Pour conclure, il ne nous reste plus qu’à évoquer l’ampleur du problème au sein de la population. A la fin de l’année 2008, le journal Le Soir évoquait un chiffre de 3% de la population belge concernés par le Syndrome des micro-ondes, un an plus tard une dépêche de l’Agence France Presse évoquait le chiffre de 8% de la population française, citant l’association française Next-Up [1].

Les niveaux de sensibilité sont sans doute variables, mais ces chiffres sont très loin d’être négligeables et marginaux. Récemment, le Professeur Vander Vorst (Université Catholique de Louvain) a cité sur l’antenne de la RTBF radio la fourchette de 5 à 10% de la population belge [2].

L’émission évoquait également, à une heure de grande écoute, les « solutions » de blindage des logements pour se protéger des ondes des technologies sans fil. A l’écoute de ce genre de sujet, traité avec une telle légèreté sur une chaîne publique, on se pince. La principale chaîne publique suggère donc au public, calmement, le développement d’une société où 5 à 10% de la population doit se barricader dans son logement, pour souffrir partout ailleurs. Nous nous interrogeons alors : la plupart des auditeurs trouvent-ils cette information banale ? S’inquiètent-ils pour leur santé future ? Que pensent les représentants politiques, les médecins ? Quel pourcentage de la population faudra-t-il atteindre pour que des mesures de santé publique soient entreprises ?

La situation actuelle est le résultat d’une quinzaine d’années d’exposition massive aux technologies sans fil. Le temps ne s’arrête pas, l’imposition des technologies et notre exposition à leurs rayonnements non plus, il n’y a donc aucune raison pour que ce chiffre s’arrête de grimper.

Bien entendu nous n’aurons jamais la force de frappe de la propagande des industriels, mais l’affirmer ne coûte rien : la possibilité de participer au renforcement de la santé publique plutôt qu’au problème sanitaire est à portée de main, et représente un choix personnel. Chaque individu soucieux d’environnement et de santé publique, en plus de la prudence personnelle pour lui-même et ses proches, devrait sans plus tarder réclamer des mesures sanitaires fermes.

Tout cela pourquoi ? vous demandez-vous peut-être en fin de présentation de l’édifiante situation... Pour des gadgets électroniques !

Gérald Hanotiaux

Lire le dossier

[1La Drôme offre à la France son premier abri anti-ondes, Dépêche AFP, 10 octobre 2009.

[2Emission Cocktail.com, Radiations et micro-ondes, La Première, semaine du 17 au 22 janvier 2011.