Depuis quelques années déjà, des riverains et riveraines de la place Saint-Denis remettent en question une partie du réaménagement de cette place, à savoir notamment l’abattage d’une rangée de 16 frênes et de 5 tilleuls. Le permis a été accordé, et le quartier s’inquiète d’être réveillé par le bruit des tronçonneuses d’ici le 1er avril.
Certes, le projet prévoit de compenser ces abattages par la plantation de nouveaux individus, qui, une fois arrivés à maturité, pourraient atteindre 25 m. Toutefois, dans ce cas comme ailleurs, les arbres sont encore considérés comme du mobilier urbain, déplaçables au gré des projets urbanistiques, aussi esthétiques et vertueux soient-ils.
IEB plaide depuis longtemps pour que les arbres qui peuplent nos trottoirs et nos places soient désormais considérés comme des centralités, autour desquelles se tracent les réaménagements de la ville. Dans le même ordre d’idées, il est indéniable que certaines espèces souffrent plus que d’autres du réchauffement climatique. Mais plutôt que de remplacer les arbres en bonne santé, ne serait-il pas préférable d’en prendre soin, en organisant, par exemple, leur irrigation en période de sécheresse ? À titre de bonne pratique, l’été, la Ville de Liège organise l’arrosage de ses arbres de voirie, mettant ainsi en avant la conservation des individus existants plutôt que leur remplacement, même avec compensation.
Les habitant·es, regroupées en collectif, ont diffusé un communiqué de presse, relayé dans Bruzz et dans La Capitale.