Le 4 novembre 2013, à 5 h du matin, 250 policiers suréquipés expulsaient manu militari 220 personnes, dont 96 enfants, qui habitaient au Gesù à Saint-Josse depuis plus de 3 ans en vertu d’une convention d’occupation. Cinq ans plus tard le bâtiment est toujours vide. Ce mercredi, l’Union des Locataires Marollienne et les associations qui ont soutenu les expulsés du Gesù ont donné une conférence de presse pour demander l’arrêt des expulsions sans possibilités de relogement, le retrait de la loi anti-squat et que les autorités développent une offre suffisante de logements d’urgence et de logements sociaux.
Et pour mettre fin à la situation absurde du Gesù, les associations réclament un rachat du bâtiment par la Région pour en faire des logements sociaux en accordant la priorité du relogement aux expulsés.
Notons qu’IEB et l’ARAU ont gagné un premier recours contre le permis d’urbanisme du projet d’hôtel sur le site du Gesù, qui confirmait que l’affectation du couvent était bien du logement. IEB et l’ARAU déposaient en novembre 2015 un nouveau recours devant le Conseil d’État contre la délivrance du permis octroyé pour le projet d’hôtel de 75 chambres et de 77 logements. Motif : les charges d’urbanisme étonnamment basses imposées dans le permis. L’auditeur du Conseil d’État s’est prononcé le 2 août 2018 et nous a donné raison sur ce point en considérant que le montant des charges d’urbanisme reposaient sur un calcul erroné favorisant le promoteur.
Pour en savoir plus sur la saga du Gesù.