Inter-Environnement Bruxelles
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Fuite en avant de l’A69

© La Voie est libre - 2025

En mars 2023, les préfets du Tarn et de Haute-Garonne octroient des autorisations environnementales pour lancer le chantier destructeur des 53 km de l’A69, une autoroute reliant Toulouse à Castres. Cette autorisation environnementale, accordée pour raison impérative d’intérêt public, et permettant de déroger à la protection des espèces, est alors contestée auprès du tribunal administratif de Toulouse par des associations environnementales.

Le 27 février 2025, ce tribunal administratif annule l’autorisation environnementale de ce chantier, mettant un terme à celui-ci. Il ne reconnait pas la validité des raisons invoquées pour justifier la construction de cette autoroute, qui entraine l’artificialisation de près de 400 Ha de sols vivants. Pour les juges, l’absence de l’A69 ne nuit pas au développement économique de Castres, celle-ci n’étant pas "enclavée" comme le répètent les partisans de l’A69, le péage projeté est trop onéreux et les bénéfices de cette construction sont limités. Victoire... temporaire ?

L’œil rivé sur des intérêts économiques projetés, l’État français a fait appel de cette décision auprès de la Cour d’appel du tribunal administratif de Toulouse et récemment obtenu l’autorisation de la reprise du chantier pour la mi-juin (sous protection policière), balayant les nombreux arguments écologiques à court et long terme.

L’opposition, déjà malmenée, comme nous le pointions dans notre article… permettra-t-elle d’inverser la vapeur  ? Les Soulèvements de la Terre ont prévu de grandes mobilisations dans le Tarn ce week-end et le collectif Une autre voie propose une alternative.