Le 16 janvier, suite à un recours introduit par IEB, l’ARAU et soutenu par des habitants et commerçants de Stalingrad, la Cour constitutionnelle annulait l’ordonnance « Fast track » dont l’objectif était d’accélérer la démolition du Palais du Midi.
Si la Cour estime que l’instauration d’un régime spécifique pour démolir le Palais du Midi est inconstitutionnelle, elle a cependant décidé de maintenir les effets de l’ordonnance, du fait « des lourdes conséquences de l’arrêt du chantier sur l’espace public local et sur la mobilité ». Pourtant, c’est bien la poursuite du chantier qui serait lourde de conséquences pour le quartier : la démolition du Palais du Midi (et sa reconstruction), certes, mais également la construction d’un bout de tunnel sous un important réseau de collecteurs d’égouts au niveau de la petite ceinture.
La STIB n’a pas attendu très longtemps pour relancer la machine : le lendemain de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, l’opérateur déposait le dossier de demande de permis, comme l’indique la plateforme régionale Openpermits.
Rappelons qu’à l’heure d’écrire ces lignes, la relocalisation des clubs de sport et des commerçants du Palais du Midi n’est absolument pas assurée [1], sans oublier que la poursuite de la partie nord du Métro 3 devrait impliquer de couper une partie du trafic ferroviaire à la Gare du Nord [2] - une intervention risquée pour laquelle aucun permis n’a encore été délivré.