La lutte initiée par le Collectif des madres contre les violences policières à Saint-Gilles a su fédérer d’autres actrices l’année dernière. Des militantes féministes, entre autres, ont rejoint les mères dans leur mobilisation durant l’été 2020 et participent depuis lors à la campagne commune « #StopUNEUS – Saint-Gilles contre les violences policières ».
Les théories et pratiques féministes permettent d’appréhender ces violences, notamment lorsqu’elles sont d’origine sexiste, et d’exposer leurs liens avec les rapports d’oppression et d’exploitation qui sévissent par ailleurs. Elles ont aussi pour tâche d’éviter les travers de la réponse sécuritaire, souvent privilégiée par les autorités politiques. Aperçu d’une lutte locale contre les abus policiers et des enjeux féministes qu’elle soulève.
L’agression policière du 15 août Voir encadré En tenue légère… a fait réagir une frange bien particulière des habitant·es de la commune. La manifestation du 22 août pour la dissolution d’UNEUS Voir encadré UNEUS ? ci-contre a été rejointe par beaucoup d’étudiantes et de militantes féministes, un public qui contraste en partie – mais pas en tout – avec celui des rassemblements précédents (Madres, habitant·es solidaires, militant·es de Bruxelles) Voir aussi p. 8-9. Cette présence remarquée dans la foule et ses slogans est due entre autres à l’absence d’appel public à manifester, tel qu’un événement Facebook. L’appel a circulé uniquement par messages et sur des papiers au Parvis, titrés : « Jeunes femmes agressées par la police au parvis de Saint-Gilles : exigeons la dissolution de la brigade spéciale UNEUS. » Les messages précisaient une invitation à venir en « tenue légère » au rassemblement, de quoi attirer l’attention sur les propos sexistes et la culture du viol [1] exprimés par la police ce soir-là. La réaction à ces violences a été rapide et s’est organisée très localement, en termes de géographie comme de relations sociales. Elle a donc mobilisé un réseau circonscrit : environ 200 personnes se sont retrouvées sur le Parvis le samedi 22 août après-midi, brandissant des pancartes aux slogans explicites : « Police raciste, sexiste, homophobe, violente » ; « Protégez vos filles / Éduquez vos flics » ; « Justice pour Adil » ; « – de keufs / + de meufs » ; « Hystérique en tenue légère » …
Le rassemblement se mue alors en une manifestation sauvage Voir aussi p. 8-9, une forme d’expression publique en voie de disparition en ces temps sécuritaires [2], et se met en marche au son des « Mon corps, mes choix, ferme ta gueule ». La foule se rend d’abord devant le commissariat de quartier, ou koban [3] UNEUS, un peu plus loin sur la place. On y dépose des pancartes et on chante : « Police fasciste, commune complice » ; « Semira, Mawda, on n’oublie pas / Jozef [4], Mehdi, Adil, on pardonne pas »
La brigade spéciale UNEUS, dénoncée comme milice raciste, sexiste et homophobe, n’est pas la seule cible de la colère des manifestant·es.
La commune et son bourgmestre PS Charles Picqué sont désignés comme responsables et complices des violences policières à Saint-Gilles, dans les slogans scandés comme dans l’appel : « Le Collectif des madres a déjà par trois fois essuyé le mépris du bourgmestre en conseil communal. Picqué ne veut rien entendre des plaintes concernant sa police, et va jusqu’à remettre les témoignages en cause. Ce politicien condescendant agrippé à son siège depuis 1985 considère les jeunes qu’il administre comme étant problématiques a priori. La mixité sociale de Picqué, c’est du mépris de classe et du racisme, imprimés dans les chairs par la matraque. »
La brigade spéciale UNEUS, dénoncée comme milice raciste, sexiste et homophobe, n’est pas la seule cible de la colère des manifestant·es. La manifestation remonte ensuite la chaussée de Waterloo pour s’arrêter devant la maison communale place Van Meenen : « UNEUS au feu, Charles Picqué au milieu » ; « Police fasciste, commune complice » ; « A-ah, à bas, à bas le patriarcat ».
Comme c’était un samedi et que l’administration est absente, les manifestant·es jugent pertinent de monter d’encore quelques blocs dans la commune pour aller s’exprimer devant le domicile de Charles Picqué. Après un rappel sur l’importance de filmer les agissements de la police, la foule s’élance direction Albert : « Apéro chez Picqué ». C’est la dernière étape de la marche, qui redescend ensuite vers le Parvis, toujours dans les slogans et encouragée par des passants.
Cette manifestation aura beaucoup fait parler d’elle, et a marqué l’arrivée de nouvelles actrices dans la lutte contre les violences policières à Saint-Gilles. Les organisatrices du rassemblement, actives dans le quartier, étaient déjà en contact avec le Collectif des madres, et les deux parties se sont réunies peu après, rejointes par d’autres collectifs et habitant·es. Cette collaboration a débouché sur une interpellation communale et un rassemblement le 8 octobre, suivis par le lancement de la campagne #StopUNEUS, lancée en décembre [5]. Sur cette volonté de mettre fin aux abus de la brigade, nous sommes toutes et tous d’accord.
Le samedi 15 août en soirée, trois femmes ont été harcelées par un homme sur le parvis de Saint-Gilles. La police s’est rapidement concentrée sur le non-port du masque par les filles, qu’elle a ensuite violentées : lésions au cou, contusion à l’épaule, poignet cassé. Deux hommes qui voulaient filmer l’intervention ont été malmenés : le premier s’est vu saisir et jeter son téléphone au sol, le second a été poursuivi jusque chez lui puis ramené au commissariat où un policier lui a écrasé les parties génitales pour le forcer à supprimer la vidéo, il n’a été libéré qu’au matin.
La commissaire du Parvis a commenté sur le moment : « En même temps avec des tenues comme ça, il ne faut pas s’étonner. » Dans la presse, la police de la zone Midi a ensuite signalé que les trois victimes étaient en « tenue légère » et que « les seins des jeunes femmes [étaient] visibles » (en référence au fait qu’elles ne portaient pas de soutiens-gorge sous leurs vêtements).
La seule communication de la commune à ce sujet a été la publication de la version policière des faits sur sa page Facebook officielle.
À Saint-Gilles comme ailleurs, la police fait preuve de racisme et de sexisme. Si ces vues peuvent être exprimées aussi ouvertement, c’est parce que la police n’est pas une institution isolée. Les autorités politiques et la justice assurent une impunité quasi totale aux « dérives » de ses agents, qui vont jusqu’à la torture et au meurtre. Les théories féministes offrent de nombreuses grilles de lecture de cette violence, et des réponses non moins variées. S’intéresser aux violences policières en tant que féministes permet de mobiliser des concepts sociologiques utiles et d’éclairer, dans cette problématique plus large, certains enjeux spécifiques au sexisme. Cela permet aussi de confronter les discours sécuritaires qui tentent de se réapproprier les luttes féministes pour le droit à l’espace public à des fins racistes – comme le fémonationalisme en France [6] – et de questionner les logiques punitives de notre société.
La brigade UNEUS (Union pour un environnement urbain sécurisé) est créée à l’initiative de la commune de Saint-Gilles en 2012, sur le modèle du Koban (police de proximité japonaise). Cette brigade est supposée « œuvrer activement et de manière solidaire à une amélioration de la qualité de vie et au maintien d’un cadre de vie harmonieux et sûr à long terme dans les périmètres d’action définis (couvrant initialement la gare du Midi, la place Bethléem, le square Jacques Franck et le parvis de Saint-Gilles) ». Elle est composée de 30 policiers, choisis sur base volontaire et censés connaître les quartiers dans lesquels ils travaillent. 400 000 euros supplémentaires sont alloués annuellement à la zone de police Midi pour assurer le fonctionnement d’UNEUS.
Sources :
https://secoursrouge.org/dossier-luneus-et-la-zone-midi/
https://www.liguedh.be/uneus-cow-boys-de-proximite/
La police apparaît avec la création des États modernes pour maintenir l’ordre public dans les villes en pleine expansion. Les autorités politiques de l’État déterminent un bon fonctionnement de la société, qui est mis en place à travers des institutions telles que l’école, la justice, la famille, etc. que la police doit garantir. Détentrice de la violence légitime, elle a jusqu’à aujourd’hui pour rôle de contraindre les administré·es au respect des règles fixées par les autorités.
Parallèlement, dans un système capitaliste, patriarcal et raciste, les individus sont classés et hiérarchisés selon qu’ils sont riches ou pauvres, hommes, femmes ou minorités de genre, blancs ou racisés [7]… Les structures d’oppression et d’exploitation qui organisent ces classifications et hiérarchies sont maintenues et reproduites par les institutions en place à travers des choix politiques : droit fiscal exonérant, mesures d’austérité anti-femmes [8], aménagement urbain gentrifiant, psychiatrie transphobe, politique migratoire meurtrière, casse du droit de grève…
L’institution policière va donc, avec l’usage de la force et aux côtés de l’institution judiciaire, défendre elle aussi le bon fonctionnement de la société, qui maintient la domination de certains groupes sociaux sur d’autres.
C’est ainsi que le vol à l’étalage, le deal de shit, la dégradation de biens et autres petites criminalités sont activement réprimées et servent de prétexte au développement de la surveillance dans l’espace public et au harcèlement policier. C’est ainsi que les plaintes déposées pour violences sexistes et conjugales sont ignorées, parfois au prix de la vie de la victime. C’est ainsi que les contrôles au faciès sont procédure de routine. C’est ainsi que les matraquages de manifestant·es se normalisent.
Dans l’espace public, particulièrement dans les quartiers populaires, les personnes racisées sont traitées comme suspectes voire coupables a priori, tout comme leurs enfants qui sont traités en adultes de seconde zone, à coups de violences verbales et physiques Voir p. 4-7 & 8-9.
Cette attitude a mené aux morts de Mehdi, Adil, Ibrahima et Ilyes, pour n’en citer que les victimes les plus récentes. Voir p. 23 Dans l’espace public, les femmes et minorités de genre ne font quant à elles que passer [9] et se faire harceler, il ne faudra pas s’étonner qu’elles aient des ennuis si elles traînent trop tard, trop seules, pas assez habillées, pas assez sur leurs gardes : restez à la maison. Restent dehors les travailleurs·euses du sexe, qui s’y exposent à un harcèlement policier [10]. Quant à celles et ceux, en migration ou non, qui sont contraints de vivre et dormir dans la rue, ils seront pris dans une chasse sans répit [11]. Voir aussi p. 10
Le « débat public » national qui s’est ouvert sur les violences policières après la mort d’Ibrahima ressasse la théorie des pommes pourries, soit celle d’une brave police gangrenée de « mauvais éléments ». Cette hypothèse cadre avec l’image d’une Belgique libérale et démocratique à laquelle politiciens et médias tentent encore de faire adhérer l’opinion. Nous estimons que le problème est bien plus large : les corps/individus/groupes sociaux violentés par la police sont ceux que l’État et les autres pouvoirs dominants (patronat, médias traditionnels, etc.) méprisent structurellement. La police peut donc agir de façon décomplexée et sans craindre la moindre conséquence pour elle-même en tant qu’institution ou pour les agents impliqués.
Dans l’espace public, particulièrement dans les quartiers populaires, les personnes racisées sont traitées comme suspectes voire coupables à priori.
« Le violeur, c’est toi. Ce sont les flics, les juges, l’État, le président. L’État oppresseur est un mâle violeur. » – Las Tesis, performance « Un violador en tu camino » (2019) [12], traduction littérale.
La société patriarcale et sa culture sexiste se manifestent moins directement que le racisme dans les comportements policiers, mais elles ne sont pas en reste pour autant. Malgré des demandes répétées pour des politiques de prévention adaptées, la seule réponse de l’État aux violences machistes intra-familiales reste la répression par les voies policière et judiciaire, totalement inadaptées aux besoins des victimes. Si une victime de violence « choisit » la voie de la plainte au commissariat (ce qui s’envisage difficilement si elle peut y être confrontée au racisme), elle court le risque d’être exposée à des agents qui ne la croiront pas, lui demanderont de fournir des preuves impossibles, minimiseront la gravité de sa situation, impliqueront sa propre responsabilité, voire refuseront de prendre sa plainte. Une entrevue avec la police est donc souvent un douloureux rappel des bases de la culture du viol ambiante : agressée dans l’espace public, vous n’avez rien à y faire, vous êtes une imprudente ou une salope, en tous les cas vous l’avez cherché, vous devriez être à la maison, et vous portiez quoi ? ; agressée dans l’espace privé, vous êtes une menteuse et vous vengez de votre conjoint, vous étalez des affaires privées qui devraient le rester, rentrez chez vous Madame ça va s’arranger, et vous l’aviez énervé ?
Comme en témoignent les événements du 15 août, nul besoin d’aller jusqu’au commissariat pour s’exposer aux réflexes sexistes des policiers. Les altercations de ce type sont cependant plus rares dans l’espace public : la majorité des femmes n’y est pas, et les pouvoirs politiques ne considèrent pas qu’il faille l’en chasser pour rendre les quartiers « attractifs ». Jusqu’ici, les policiers se contentent d’exhiber leur sexisme face aux travailleurs·euses du sexe et autres indésirables, et aux manifestantes lors d’arrestations. Celles-ci essuient généralement propos, blagues et insultes sexistes, ainsi que des attitudes paternalistes et méprisantes.
Plus rares en Belgique [13], les viols policiers aussi sont une réalité. L’immunité des agents face à la loi leur donne le droit de tuer, pourquoi pas de violer ? Quand les policiers sont les violeurs, les hommes sont d’ailleurs plus nombreux que d’habitude au rang des victimes, mais pas n’importe quels hommes. On pense au viol de Théo en France en 2017 [14], mais aussi à la police brésilienne qui fait la loi à coup de meurtres et de violences, notamment sexuelles, dans les quartiers pauvres et noirs [15].
« Dans le cadre de ces viols, les personnes racisées notamment, sont envisagées comme des corps “subalternes”, des corps à trouer – par des bouteilles, des bâtons, un sexe. Il y a derrière cela tout un régime d’humiliation et de domination, indissociable d’une forme de masculinisme primal : le masculin capable de torturer, violer et tuer. L’expression d’un patriarcat qui repose sur le pouvoir d’humilier les corps – d’hommes, d’enfants, de femmes » – Françoise Vergès [16]
Il s’agit d’un métier de l’ordre, corporatiste, majoritairement masculin et blanc.
Attention, la police ne se contente pas de refléter le racisme et le sexisme de la société qui l’emploie. Il s’agit d’un métier de l’ordre, corporatiste, majoritairement masculin et blanc. Des conditions parfaites pour le développement d’une culture viriliste et raciste, à laquelle un contrôle social fort ne permet pas d’échapper facilement. En France, les policiers votent en majorité pour l’extrême droite [17], ce qui vu de l’intérieur n’a rien d’étonnant [18], et certains affichent même ces convictions politiques [19]. En Belgique, aucune étude quantitative n’est menée sur la question [20]. L’État ne peut pas se permettre de délégitimer sa police, surtout pas en temps de crise, et celle-ci impose donc ses normes et ses valeurs réactionnaires, par la base, sans la moindre gêne.
Parmi toutes les problématiques soulevées par les luttes féministes, celle du harcèlement de rue est la seule que les autorités politiques daignent traiter, parce qu’elles peuvent y répondre très simplement et sans moyens financiers, par la criminalisation. Problème, solution : c’est amende ou même prison [21]. Ces mesures racistes et d’exclusion ne s’attaquent qu’aux hommes susceptibles d’être surpris ou dénoncés, ce sont ceux qui sont en rue, qu’on n’a pas réussi à dégager malgré deux contrats de quartier et la hausse des loyers, et qu’on profite pour surveiller 24h/24 en renforçant la vidéo-surveillance. Ni le manager, ni la bande de collègues, ni les étudiants, ni le prof, ni les clients du bar, ni DSK ne seront inquiétés.
Les féministes anti-carcérales signalent depuis des années que la lutte contre le harcèlement est une pente glissante. Le féminisme dit carcéral est un féminisme qui souscrit à la logique police – justice – prison, et dont les luttent mènent à une criminalisation accrue des violences de genre. La prison est pourtant l’outil répressif ultime de l’État. La menace qu’elle représente protège les dominations économiques légales, et elle est l’aboutissement de procédures policières et judiciaires discriminantes. Les pauvres et/ ou racisés y sont donc surreprésentés, y compris parmi la minorité de femmes incarcérées. En plus d’infliger des souffrances aux détenu·es, la réclusion nécessite la solidarité matérielle et émotionnelle des proches, souvent assumée par des femmes. La logique d’enfermement et son économie permettent aussi l’existence des centres fermés (prisons) pour personnes en « séjour illégal ». Un féminisme qui compte sur la police, la justice et la prison ne permet pas de « s’attaquer aux conditions économiques sous-jacentes qui exacerbent la violence sexiste », et limite les horizons féministes à l’individu et au punitif [22].
« Toute survivante de violence sexuelle peut utiliser le système de la justice pénale pour obtenir justice, la sécurité ou une indemnisation si elle le souhaite. Toutefois, en tant que mouvement, nous devrions prioriser les revendications susceptibles d’empêcher la violence sexuelle avant qu’elle ne se produise, d’aider les survivantes à quitter les environnements violents et de lever les nombreux obstacles qui obligent les femmes à rester silencieuses. » [23]
Féministes engagées dans la lutte contre les violences policières, à nous d’envisager d’autres perspectives au problème policier que des tentatives de réformer l’institution. Espérons que ce mouvement local contre les abus d’UNEUS donnera à explorer des horizons collectifs.
Justice pour toutes les victimes de violences policières, #StopUNEUS.
Militante féministe active au Collecti.e.f 8 maars.
[1] Culture du viol : « concept qui établit que la représentation du viol dans une société dépend d’un ensemble de croyances et d’attitudes. […] suppose que les individus entretiennent un certain nombre d’idées reçues concernant la notion de consentement à l’acte sexuel, le profil des victimes de viol et celui des agresseurs. » (Wikigender.org). Exemple : « Elle l’a pas un peu cherché ? T’as vu comment elle s’habille… »
[2] Manifestation sauvage : manifestation dont les autorités n’ont pas été alertées au préalable, et pour laquelle la police n’a pas autorisé de parcours. L’espace public bruxellois est à négocier avec les autorités, même pour les expressions politiques.
[3] Koban : commissariat de proximité inspiré du modèle japonais.
[4] Cette même semaine éclate le scandale du meurtre policier de Jozef Chovanec à l’aéroport de Charleroi en 2018.
[5] Une action organisée dans ce cadre a déjà fait l’objet d’un traitement agressif et de lourdes sanctions de la part de la police. Le 19 décembre, le Collecti.e.f 8 maars Bruxelles, la chorale Strike Sisters et un collectif de théâtre-action coordonnaient une performance théâtrale et une chorale mobile pour sensibiliser aux violences policières et faire connaître la campagne #StopUNEUS. Malgré le respect des règles sanitaires, la police va suivre l’action, contrôler des habitant·es, fouiller le véhicule du collectif de théâtre après l’action, leur infliger 8 amendes Covid, et donner encore une amende pour rassemblement à une participante en partance [https://www. facebook.com/Collectief8maarsBruxelles/posts/230127091815263].
[6] CH. CALDERARO, « Fémonationalisme et droits des femmes en France : quel type de remaniement ? », CONTRETEMPS, 19 juillet 2020 [https://www.contretemps.eu].
[7] Racisé : victime de racisation, processus d’assignation d’une personne à un groupe humain basé sur des critères subjectifs (Wiktionnaire).
[8] Services publics définancés, nouveau calcul des pensions, droit au chômage réduit pour les temps partiels, dégradation des conditions de travail dans les secteurs féminisés… Lire https://www.alterechos.be/les-mesures-dausterite-precarisent-les-femmes-en-particulier/ et http://www.cadtm.org/Belgique-50-milliards-d-austerite.
[9] Voir le document « Espace public, genre et sentiment d’insécurité » (L. CHAUMONT et I. ZEILINGER pour Garance, 2012, http://www. garance.be) ou l’émission « Ville : toujours un espace d’hommes ? - Ép. 4/4 - Genre : les arènes de l’inégalité » (Cultures Monde sur France Culture, 5 mars 2020, https://www. franceculture.fr).
[10] M. MARSIN « De la rue aux carrées : deux quartiers, multiples perceptions » & C. LEROIJ « Cachez cette prostitution que mes électeurs ne sauraient voir » dans le BEM No 294 « Voir la prostitution », mai 2018.
[11] « Espace public : personae non gratae » dans le hors-série Alter Échos « Un toit pour tous. Et pour toujours », septembre 2020 [https://www.alterechos.be].
[12] « Un violeur sur ton chemin » sur Wikipédia.
[13] « Quatre policiers accusés de viol collectif », LeVif, 12 octobre 2012 ; « Deux policiers ramènent une femme ivre chez elle avant d’en abuser sexuellement ! » DH Les Sports +, 26 septembre 2020 ; « Un policier condamné pour viol profite d’un vice de procédure et se fait réintégrer », DH Les Sports +, 13 décembre 2016.
[14] Le viol d’un jeune homme de 22 ans, Théo Luhaka, par quatre policiers lors d’un contrôle d’identité en 2017
[15] https://www.amnesty.org/en/latest/ news/2017/05/brazil-gruesome-historyof-police-rape-and-killings-exposed-byinteramerican-court-conviction/ & https:// brasil.elpais.com/brasil/2018/10/02/politica/1538454557_419749.html
[16] « Policière, sexuelle, raciale : Françoise Vergès explique sa “théorie féministe de la violence” », novembre 2020, www.terrafemina.com
[17] F. LEBOUCQ, « Est-il vrai que les policiers et gendarmes votent à 75 % pour l’extrême droite, comme le dit Mélenchon ? », 10 juin 2020, Checknews sur Libération [https://www. liberation.fr].
[18] M. MOLARD et CH.-C. GARNIER, « Insultes sexistes et racisme ordinaire, plongée dans le groupe WhatsApp d’une brigade de police », 27 octobre 2020, StreetPress, [https://www. streetpress.com].
[19] « Les écussons d’extrême droite de la police française », Nantes Révoltée, 11 novembre 2020, https://mail.nantes-revoltee.com/les-ecussonsdextreme-droite-de-la-police-francaise/
[20] K. DUPONT, « Le racisme systémique des forces de police : de quoi est-il question ? », 10 juin 2020, Moustique.be [https://www.moustique.be].
[21] « Loi Sexisme » du 22 mai 2014, Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/ discrimination/sexisme/loi_sexisme.
[22] E. BERNSTEIN citée dans « #MeToo doit éviter le féminisme carcéral » (A. PRESS).
[23] « #MeToo doit éviter le féminisme carcéral » (A. PRESS).