Bruxelles en mouvements n°284, octobre 2016.
En 2015, 50% des locataires n’auraient accès qu’à 9% du parc locatif s’ils consacraient un maximum de 30% de leur budget à leur loyer. Face à cette situation catastrophique, une majorité des nouveaux logements sont produits par le privé et sont inaccessibles pour la plupart des Bruxellois. Et pour ce qui est des plans logements publics successifs, c’est la Ministre du logement elle-même qui en constate la faiblesse (La Libre, 3/9/2016).
Alors que d’emblée, ce dossier du Bruxelles en mouvements spécial « Logement » nous explique pourquoi le marché privé ne résoudra jamais la crise du logement, il s’interroge sur les raisons pour lesquelles les pouvoirs publics confient à ce même marché la construction de logements publics, où se défont de précieux terrains publics au bénéfice de la promotion immobilière.
Le dossier rappelle également qu’un autre mode d’action pourrait être privilégié par le gouvernement : agir sur le stock de logements existant en région bruxelloise. La 6e réforme de l’État donne à la Région bruxelloise une occasion unique de penser un système de régulation des loyers sur le marché privé. Malheureusement, le texte voté en première lecture n’appelle pas à l’optimisme... Gageons que les parlementaires, dont certains, issus de tous les partis, semblent très concernés par la situation dramatique que connait une part croissante de la population en matière d’accès à un logement adapté, amenderont le texte dans un sens qui consacre, enfin, le droit constitutionnel au logement !